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Pace, Salute è Scuperte !
Tutt'a squadra di a Fundazione vi prega un annu maraviglia !
Excellente Année, All the best !
Excellente Année, All the best !
« Le fonds de l’air est doux », Maurice Fanon, L’Echarpe
Ces premiers jours de l’année sont temps de paix, de confiance en notre joyeuse et attrayante vie commune, temps de souvenance des amis morts qui restent pourtant avec nous, de gestes envers les amis vivants…
Une université se définit avant tout par sa culture, l’originalité de ses origines. D’emblée, avant que d’être un appareil d’Etat, l’Université de Corse Pasquale-Paoli fut immergée dans la société civile insulaire. Et peu à peu s’est exercée une progressive « re-possession » par la population. L’Université offre désormais à l’île une représentation symbolique non pas individuelle, mais collective. Par son existence même, elle invente de nouveaux rapports entre les mouvements sociaux, et les institutions publiques, en aidant notamment à poser une meilleure articulation, une permanent ajustement entre les mobilisations et les théorisations.
Dans cette université, ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Ce qui fait la force de la culture universitaire, c’est son mode d’appropriation collectif et son aptitude à partager et à coopérer de façon solidaire. L’institution lie, structure, transforme la diversité et ordonnance les parties. Les régulations complémentaires ne détruisent pas les antagonismes ; le tout est beaucoup plus que la somme des parties : si chaque partie a sa propre identité, en même temps elle participe à l’identité du tout, qu’elle transforme et qui la transforme aussi. Une université organise la différence dans l’unité : elle permet de penser ensemble le tout et les parties : grâce au tout, chaque partie est davantage que la partie. Les universités sont les seules institutions qui pratiquent à la fois, de façon complémentaire, la logique de la différence et la logique de l’égalité.
Les libertés universitaires ne sont pas des libertés de pouvoir, d’Etat mais des libertés d’émancipation. Intellectuelles et sociales, elles servent à ouvrir l’université sur la cité, à développer la sociabilité, à promouvoir les valeurs d’hospitalité, de générosité, de gratuité, d’altruisme, à travers le droit d’asile, l’inviolabilité du territoire universitaire, le libre accès au savoir, l’égalité de traitement envers les usagers et plus fondamentalement, la mise en œuvre d’un principe d’égalité qui ne soit pas simplement fondé sur l’équivalence… Outre ces fonctions d’ouverture, d’accueil vis-à-vis de l’extérieur, les libertés universitaires visent à développer en interne la collégialité, la civilité à travers l’autonomie de gestion, l’indépendance scientifique, l’inamovibilité, l’auto-régulation des conflits internes, la liberté d’expression, le refus de la pensée unique, de l’obligation d’agir conformément à une obéissance aveugle.
Toute recherche de vérité est une pratique militante du dialogue, de la convivialité, de la coopération. La science est un havre de paix, de partage, la polémique y est féconde, car intellectuelle. Etre membre d’une université c’est créer une communauté, une identité collective, dans l’appropriation d’un même rapport au monde. L’espace communautaire, même s’il n’est pas dépourvu d’une certaine ambiguïté et s’il demeure soumis à la contingence des évènements, est empreint d’un imaginaire singulier, spécifique sans lequel l’universel n’est qu’un lieu vide.
L’université participe ainsi au développement d’une culture démocratique qui au-delà de la légalité de l’Etat de droit électoral, est faite de respect des minorités, de promotion de la dignité individuelle et de l’émancipation collective.
L’université offre un cosmopolitisme culturel, une hybridation, visant à réconcilier modernité et tradition. C’est grâce au progrès de l’intelligence collective que s’opèrera cette réappropriation, où chacun apprend à penser avec et par les autres. Le développement économique actuel exige une révolution des savoirs, par la créativité et l’innovation.
La Fondation de notre Université s’efforce, modestement, de faire prendre conscience au tissu économique et social insulaire qu’aucun développement durable ne se fera sans une progression commune des savoirs, dans un climat de liberté, de respect de l’altérité. Certes, la compétition est plus visible que la coopération. Sans arrogance, mais avec ténacité, la Fondation poursuivra son travail de rapprochement des acteurs de l’espace public.
A la Fondation, nous souhaitons, avec toutes celles et tous ceux qui nous aident, continuer à entreprendre des initiatives que nous continuer à entreprendre des initiatives que nous espérons bénéfiques à l’ensemble de notre communauté. Merci à tous.
Bonne et heureuse année.
Pace e Salute à tutti !
Francine Demichel
Présidente de la Fondation
espérons bénéfiques à l’ensemble de notre communauté. Merci à tous.
Bonne et heureuse année.
Pace e Salute à tutti !
Francine Demichel
Présidente de la Fondation
GRAZIELLA LUISI | Mise à jour le 04/01/2014