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Retour sur les 14èmes Journées de formation du réseau des Centres communs de microscopie (RCCM)

L’Université de Corse a organisé du 20 au 22 mai derniers les journées annuelles de formation du Réseau des Centres Communs de Microscopie (RCCM). Cette action nationale de formation a été réalisée dans le cadre d‘un partenariat entre l’Université de Corse, le CNRS et le RCCM. Le thème abordé lors de ces journées a été : « les méthodes et techniques de détection et de localisation moléculaire en microscopie électronique ». Au-delà de ce thème principal, plusieurs industriels ont présenté des développements récents, assurant ainsi une veille technologique dans le domaine de la microscopie électronique.

90 ingénieurs, techniciens et chercheurs provenant d’organismes variés ont répondu présents. Ainsi, une quinzaine d’Universités, une dizaine de centres CNRS, 4 centres INRA, 3 centres INSERM, de nombreux instituts (Pasteur, radiodétection et sûreté nucléaire…), le Commissariat à l’Energie Atomique, le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris et les principaux développeurs et industriels du domaine étaient représentés.

Selon Yann Quilichini, responsable du service de microscopie électronique de l’Université de Corse et porteur du projet : « l’organisation d’une formation de ce type est une reconnaissance de la part de la communauté scientifique, dans un domaine de haute technicité développé récemment à l’Université de Corse. S’il ne peut s’agir d’un aboutissement, il s’agit néanmoins de la validation du travail engagé depuis plusieurs années et qui contribue, parmi beaucoup d’autres choses, au développement de la recherche à l’Université » ; et de conclure « il faut bien entendu tirer un grand coup de chapeau à toutes les personnes et les services de l’Université qui ont participé à la réalisation de cet évènement».

Rappelons que l’Université de Corse, au cours de ces 8 dernières années, s’est dotée de 2 microscopes électroniques : un à « balayage » permettant l’observation de la surface des échantillons et un autre à « transmission » qui, grâce à la réalisation de coupes ultrafines (quelques dizaines de nanomètres soit moins d’un dix millième de millimètre), permet d’observer la structure interne des échantillons. Ces acquisitions ont pu être possibles grâce à une politique de recherche ambitieuse de l’Université soutenue par la Collectivité Territoriale de Corse et par l’Europe.

La microscopie électronique est un domaine de l’imagerie permettant de faire des observations d’échantillons à des agrandissements très importants (jusqu’à 600 000 fois pour les microscopes de l’Université de Corse). Ces équipements de pointe permettent donc aux chercheurs d’accéder à des informations inaccessibles en microscopie classique. Juste pour donner un exemple, si la microscopie classique permet l’observation d’une cellule, la microscopie électronique permet l’étude détaillée de tous ses éléments constitutifs. De plus, ces équipements sont polyvalents. Ils permettent la réalisation de travaux dans des domaines d’applications très variés, ancrés dans des problématiques insulaires : en biologie animale ou végétale (parasitologie, description d’espèces, sclérochronologie, planctonologie…), en géologie (minéralogie, micropaléontologie…), en biochimie (étude de l’action antibiotique d’huiles essentielles sur des levures et des bactéries), en chimie, en physique ou même en archéologie. Il s’agit d’instruments fédérateurs qui permettent notamment la mise en place de collaboration avec des centres de recherche de nombreux pays. Enfin, au-delà de la production scientifique, ils servent également d’outils à la formation des étudiants.


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| Mise à jour le 11/04/2017