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L'Université de Corse reçoit et participe au colloque «Minorités, identités régionales et nationales en Guerre» les jeudi 19 et vendredi 20 juin




Les jeudi 19 et vendredi 20 juin 2014
Colloque «Minorités, identités régionales
et nationales en Guerre»

Amphi Ettori, Campus Mariani, Corte

 

 


L’Université de Corse accueille les jeudi 19 et vendredi 20 juin le colloque interdisciplinaire international «Minorités, identités régionales et nationales en guerre» organisé par le Musée de la Corse. Ce colloque aura lieu au sein de l’amphi Ettori, Campus Mariani, Corte. Deux enseignants-chercheurs de l’Université de Corse composent le comité scientifique de ce colloque. Il s’agit d’Eugène Gherardi, Professeur des Universités et de Didier Rey, Maître de Conférences.


MINORITÉS, IDENTITÉS RÉGIONALES ET NATIONALES EN GUERRE

En 1914, la guerre entraîne des millions d’hommes vers des horizons nouveaux dont beaucoup ne reviendront pas. Composées en majorité de simples citoyens ayant endossé l’uniforme, des armées s’affrontent au nom de nations au sein desquelles résonnent et s’entremêlent différents modèles de patriotisme, de nationalisme et d’identités sociales. Si depuis quelques années, la recherche historique, aussi bien nationale qu’internationale, s’intéresse de plus en plus aux témoignages précieux de ces hommes ordinaires ballotés par le flux et le reflux d’événements qui les dépassent, l’attention sur les « groupes » (une notion à discuter) régionaux ou nationaux minoritaires, compris comme des entités conscientes d’elles-mêmes, construisant et véhiculant des identités socioculturelles et des expressions patriotiques singulières au sein de leur nation d’appartenance, demeure une clé de lecture aujourd’hui relativement peu étudiée. De fait, il apparaît important de mieux connaître ces groupes, dans leur double dimension sociale et politique, de comprendre leur vision de la guerre, leurs rapports à la nation, au nationalisme et à leurs identités plurielles, parfois concurrentes.

Dans un cadre très large, il s’agit d’éclairer les articulations structurant leur(s) identité(s) régionale(s) et/ou nationale(s), au sein de l’entité nationale étatique. D’abord, ces groupes forment-ils des entités sociales homogènes, au sens de repérables et d’objectivables par le sociohistorien ? Comment les individus composant ces groupes sont-ils saisis par la guerre ? Leurs groupes s’en retrouvent-ils renforcés ? Divisés ? Qu’en est-il des Corses mobilisés dans l’armée française ? Quid de la participation des Alsaciens- Mosellans à l’effort de guerre allemand ? Comment se comportent les Italiens du Trentin, les Tchèques, les Slovaques, etc., au sein de l’empire austro-hongrois en guerre ? Le conflit a-t-il été le grand moment de cristallisation du sentiment national ou bien seulement une étape supplémentaire du renforcement des Étatsnations ? Qu’en est-il d’une France aux identités régionales encore vivaces malgré la laborieuse mais relativement efficace affirmation de l’État ? De l’Italie, dont le processus national est loin d’être achevé en 1914 ? Ou encore des Québécois au Canada ? Comment l’Autriche-Hongrie a-t-elle géré ses minorités à l’arrière et sur le front ? Dans les empires coloniaux, quelles sont les répercussions de la participation à l’effort de guerre national – celui de la métropole coloniale – sur les constructions identitaires des colons et des colonisés ; portent-elles en germe la construction nationale d’États post-coloniaux ? L’analyse des constructions et interactions identitaires complexes propres aux diverses minorités engagées dans la Grande Guerre recèle de nombreuses pistes pour la compréhension de ces frontières intraétatiques peu visibles, redessinées dans la diversité sociale et le brassagenational des tranchées. L’échelle nationale, à travers le rapport centrepériphérie, permet une première approche à partir d’axes distincts. Ainsi, sous les angles différents et complémentaires d’une histoire à la fois sociale, politique et culturelle, il s’agit d’étudier les processus de définition et d’autodéfinition des groupes identitaires (minoritésnationales, identités régionales, etc.) dans le double cadre de la nation en guerre. L’objectif scientifique du colloque repose sur une approche comparée, internationale et interdisciplinaire, de la Grande Guerre.

PROGRAMME

JEUDI 19 JUIN

I. IDENTITÉS RÉGIONALES
Président de séance : Julien Mary

• 9h30 : Régionalisme de guerre : l’impossible promotion d’une république « une et divisible » ? - François Dubasque

• 9h50 : L’affirmation de la région dans la nation en guerre ? Bretagne et combattants bretons, 1914-1919 - Yann Lagadec

• 10h10 : Insoumis et déserteurs au Pays Basque pendant la Grande Guerre» - Jean-Paul Jourdan

• 10h30 : Discussion

• 11h : Catalans en guerre mondiale. Essai d’histoire croisée autour de la visite des intellectuels et des politiques barcelonais à Perpignan le 13 février 1916 - David Martinez Fiol et Nicolas Berjoan

• 11h20 : Identité en Guerre. Les Corses durant la Grande Guerre Sylvain Gregori, Jean-Paul Pellegrinetti

• 11h40 : Discussion

II. IDENTITÉS PLURIELLES
Président de séance : Didier Rey

• 14h30 : Grande Guerre, petite patrie. L’identité du Trentin entre le royaume d’Italie et l’Empire Austro-Hongrois - Federico Mazzini

• 14h50 : Les Italiens en France durant la Grande Guerre : expériences combattantes et altérité - Stéfanie Prezioso

• 15h10 : Les soldats alsacienslorrains dans la guerre : du feldgrau au bleu horizon - Raphaël Georges

• 15h30 : Discussion

• 16h15 : L’Alsace-Lorraine et les Alsaciens-Lorrains entre France et Empire allemand : Administration, surveillance et contrôle des territoires et des populations lors de la Première Guerre mondiale -  Gérald Sawicki

• 16h35 : Les juifs d’Algérie et la Grande Guerre. Reconfigurations identitaires d’une minorité en situation coloniale -  Pierre-Jean Foll-Luciani

• 16h55 : Discussion

VENDREDI 20 JUIN

III. GUERRE ET CONSTRUCTIONS IDENTITAIRES
Président de séance : Eugène Gherardi

• 9h00 : De « Hoch Austria » à « Kde domov m?j? » : la transformation des minorités tchèques et slovaques en nation commune indépendante - Helena Trnkova

• 9h20 : Révolutionnaires et nationalistes : l’exemple tchèque pendant la Première Guerre mondiale - Antoine Marès

• 9h40 : Les combattants roumains écartelés : fidélités dynastiques divergentes et sentiment national flou (1914-1919) - Jean-Noël Grandhomme

• 10h00 : Discussion

• 10h55 : De la séparation administrative au nationalisme belge : la quête identitaire du mouvement wallon à la faveur de la Grande Guerre - Chantal Kesteloot

• 11h15 : Les Québécois et la Grande Guerre - Michel Litalien

• 11h35 : Discussion

IV. L’ETAT, LES MINORITÉS ET LA GUERRE
Président de séance : Charles Heimberg

• 14h30 : Pouvoirs publics et minorités tsiganes en France pendant la Grande Guerre - Emmanuel Filhol

• 14h50 : Les Corses et l’impôt du sang, autour de 14-18. Processus de reconstruction identitaire - Sébastien Ottavi

• 15h10 : Occuper les territoires ottomans en s’appuyant sur des minorités ? Les dilemmes de l’armée française à Istanbul et en Cilicie de 1918 à 1921 - Loubna Lamrhari

• 15h30 : Discussion

• 16h15 : Créoles et Kanak(s) calédoniens dans la Grande Guerre : expériences de la guerre et re-connaissance du sol natal - Sylvette Boubin-Boyer

• 16h35 : L’idéologie de la Seconde Guerre Nationale et le recrutement des nations de l’Empire Russe en guerre 1914-1917 - Victor Avdeev

• 16h55 : Discussion générale et conclusions du colloque par Frédéric Rousseau

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| Mise à jour le 03/03/2017
Rendez-vous

Du jeudi 19 juin 2014 au vendredi 20 juin 2014

Amphi Ettori, UFR Droit Eco, Campus Mariani, Corti