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Soutenance de thèse: Sonia AGHZAF (9 JUILLET 2025)

Centre: UMR SPE

Projet: RN

Discipline Aspects Moléculaires et Cellulaires de la Biologie et mention: Biochimie et Biologie Moléculaire

Titre de la thèse: Activités biologiques des Huiles Essentielles en Diffusion aérienne: évaluation, valorisation

 

Résumé vulgarisé:

 

Nous passons la majorité de notre temps à l’intérieur, et la qualité de l’air que nous y respirons est un enjeu important pour notre santé. Si la pollution chimique de l’air intérieur est bien connue, la présence de micro-organismes (comme les bactéries et les champignons) dans cet air reste encore peu étudiée. Par ailleurs, les huiles essentielles, connues pour leurs propriétés antibactériennes, pourraient représenter une solution naturelle et prometteuse pour réduire la charge microbienne de l'air, notamment lorsqu’elles sont diffusées en phase gazeuse.

Dans cette thèse, nous avons d’abord étudié les micro-organismes présents dans les maisons en région corse. Grâce aux prélèvements réalisés dans 40 habitats, nous avons identifié une grande diversité de bactéries et de champignons. Certains sont fréquents, mais chaque habitat a présenté ses particularités. La présence d’animaux ou la région géographique influençaient fortement cette "signature microbienne", contrairement à d’autres facteurs comme le port de chaussures à l’intérieur ou le nombre d’habitants.

Ensuite, nous avons évalué l’efficacité de 20 huiles essentielles contre deux bactéries : Staphylococcus aureus et Escherichia coli. Pour cela, nous mis en place une combinaison méthodologiques innovantes pour évaluer leur action en phase gazeuse. Les résultats ont montré que les huiles riches en alcools et en phénols sont les plus efficaces, en particulier en phase gazeuse comparée au milieu liquide. Leur activité dépend non seulement de la composition chimique, mais aussi du volume d’air dans lequel elles sont diffusées. Certaines huiles présentent une efficacité accrue dans des volumes plus grands, ce qui souligne l’importance de la volatilité et du comportement de dispersion des composés actifs.

Nous avons mis au point des mélanges d’huiles essentielles afin d’en renforcer l’efficacité. L’un d’eux, particulièrement riche en alcools, s’est montré très performant contre les bactéries testées. Nous avons aussi testé différents types de diffuseurs (ultrason, nébulisation, ultra-nébulisation, chaleur douce et céramique). Chaque technologie présente une cinétique d’émission différente, ce qui influence les composés libérés et leur efficacité. Par exemple, la nébulisation agit davantage sur les surfaces, tandis que la diffusion par ultrasons permet une meilleure action sur les bactéries en suspension dans l’air.

L’analyse des composés émis a montré que, dans tous les cas, les niveaux de substances diffusées (composés organiques volatils et particules fines) restaient largement en dessous des seuils dangereux pour la santé.

 

La soutenance se tiendra à huis clos le mercredi 9 juillet à 14H, amphi Desanti 3, Bâtiment Desanti, sous la BU, campus Grimaldi

 

En savoir plus: Résumé scientifique

DAVID MOUNGAR | Mise à jour le 08/07/2025
Rendez-vous

Mercredi 09 juillet 2025 à 14h00